Boum. Coup de vieux.
Hier, cela faisait un an pile que j’étais devenu papa au foyer à temps plein, vu que Maman avait finit son congé parental au 1er août. Pas de festivités particulières, mais ça se note. Surtout que…
Mission accomplie !
Bon, la mission en question (s’occuper de Bébé) est bien entendue loin d’être terminée, mais cette année a été des plus intéressante et enrichissante.
Sur cette année, voir ce petit bout progresser comme il le fait est passionnant. Il est devenu, d’un bébé aux pas hésitants, un vrai petit bonhomme qui galope.
Je n’ai pas beaucoup publié ici ces derniers temps car nous sommes en vacances en Bretagne chez mes parents, et que le temps file à une vitesse extraordinaire (et la connexion Internet n’est pas terrible). Mais l’info du moment, c’est qu’il parle abondamment (pas très bien, certes, mais de mieux en mieux). C’est fabuleux.
Bébé se lance véritablement dans le langage adulte. Il ne possédait qu’une poignée de mots mi-mai (papa, maman, des trucs du genre). Après notre séjour en Turquie et une présence constante des parents pendant 10 jours, il a développé une dizaine de mots supplémentaires, et commencé à se faire comprendre. Et là, 2 mois après, il commence à faire des phrases.
Nous sommes certes loin des grandes envolées qui marqueront l’histoire de la littérature, mais qu’il arrive à sortir:
zjozjio parti par là
C’est déjà une phrase qui veut dire quelque chose (retranscrite comme je peux pour tenir compte de son petit accent très personnel). Car l’oiseau est effectivement parti dans la direction indiquée.
Il se lance aussi dans des mots compliqués, comme kicot (pour abricot) ou cocoquet (pour perroquet), et une version personnelle et que ne je sais écrire pour coquelicot ou hélicoptère. Même si les mots ne sont pas précis, il a compris qu’en le disant il aurait peut être un abricot, et qu’il montre un perroquet et pas une poule, un hélicoptère et pas un bateau.
Certains mots sont appris instantanément, comme pâté qu’il a répété et mémorisé dès le premier bout de pâté qu’il a gouté (bon, c’étaient des rillettes, mais il a adoré). D’autres sont moins évidents. Contre toute attente, il ne sais pas dire lapinou (son doudou) mais arrive à dire ou-i-quet (bourriquet) une peluche de Bretagne qu’il voit 2 fois l’an…
Un novice ne comprend rien. Les proches comprennent quelques trucs. Un papa au foyer comprend tout ou presque. C’est un grand plaisir (même provisoire) d’être le seul à le comprendre quasiment parfaitement et servir d’interprète. Je suis donc désormais en charge du langage.
L’année a bien entendu été fatigante. Car, comme souvent, Bébé m’a réveillé et j’écris ces lignes à 6h du matin (du moins les premières). Comme je ne suis pas intervenu tout de suite, il s’est rendormi (mais pas moi). C’est d’ailleurs un des côtés difficile du métier, pas de grasse matinée, jamais (sauf quand Maman prends des initiatives le week end).
Cet article ressemble à un bilan, et c’en est un. De l’année écoulée bien sûr, mais aussi pour l’avenir. Car à partir de septembre, Bébé va aller à la crèche à temps plein, et Papa va reprendre le boulot. Je serais moins au foyer donc, mais bien sûr toujours papa.
L’aventure continue, nous aurons l’occasion d’en reparler ici même. Je ne m’étends pas, j’entends un bébé chantonner et appeler papa de sa douce voix…