
Suis-je une exception culturelle ?
En tant que Papa au Foyer, je suis confronté à une réalité sociologique: tous les papas ne s’investissent pas autant que moi.
Bon, que « nous », les « au foyer ».
Mais les autres, les papas ordinaires, que font-ils pour leurs bébés, et pour la maman ?
C’est ce que vient d’étudier Famili.fr lors d’une enquête sur les nouveaux pères.
J’en parle a plusieurs titres: en tant que nouveau père bien sur et parce que Famili m’a contacté pour y apporter un modeste temoignage, parmis d’autres papa blogueurs.
La conclusion est-elle une surprise?
Les papas sont là
Qu’il s’agisse des tâches ingrates (changement de couche, prendre en charge les corvées ménagères pendant et après la grossesse…) ou plus réjouissantes (faire rire et jouer avec bébé, assister à l’accouchement…) ils répondent présent.
Même si presse ne cesse de le dire. On va finir par croire que c’est vrai.
Et c’est rassurant.
45% des papas ne festoient pas le jour de la naissance
Il faut dire que se lever à 6h du matin, accompagner et soutenir mon épouse dans ses efforts jusque 14h, dispenser les premiers soins du bébé, les regarder dormir (un peu inquiet et émerveillé), n’avoir bu que quelques mauvais cafés et rien mangé, de retour à 20h à la maison la fête s’est limité à une pizza vite fait et au lit.
Certainement une des meilleures de ma vie.
Cela n’a rien à voir avec la maman, mais la journée est longue et difficile pour les papas…
Sans compter que faire la fête pour l’arrivée de Bébé sans Maman, c’est ni juste ni fun…
22% des papas ne se lèvent jamais la nuit
Hors norme(?) je n’ai manqué aucun biberon de nuit. Il faut dire que si Maman tirait le lait (ce qui était assez rapide), elle se recouchait pendant que je faisait boire Bébé (ce qui n’est pas toujours rapide). Avec la chance de pouvoir dormir en décalé, Bébé étant né pendant les vacances. Etant libéral, certaines choses me sont plus facile. Ceci dit, mon épouse a eu du mal à se remettre physiquement de l’accouchement, le partage des tâches s’est mis en place naturellement.
Bébé a fait ses nuits le jour de ses 3 mois, ce qui a simplifié la reprise pour moi (je n’ai été au foyer que plus tard). Mais il me paraît clair que pour les papas qui ne peuvent pas s’arrêter professionnellement et doivent mener de front des nuits sans sommeil et une vie de bureau, cela ne doit pas être simple. Ok, pour les mamans non plus bien sûr.
Notons de façon cynique qu’il faut relativiser aussi: ce sont des mamans qui ont répondu à l’enquête… (oui, je sais, je ne suis pas naïf non plus, des papas comme ça existent).
Délégation, partage et interrogations
Là où je suis le plus hors norme c’est bien sûr que je suis dans les 1% de papas au foyer qu’évoque l’étude.
Et si cette dernière révèle que 75% des mamans pensent que les pères savent s’occuper du bébé, elle ne parle pas des mamans qui ne laissent pas le papa s’approcher trop du petit, si ce n’est pour des choses superficielles (il y en a, j’en ai rencontré).
Ni bien sûr des papas qui n’arrivent pas à déléguer, qui pensent que la maman s’occupe moins bien du bébé au quotidien.
Faut dire qu’elle a moins l’habitude.
Faut dire qu’elle rentre crevée du travail et serait moins concentrée – jouer ça va, mais c’est tout.
Faut dire qu’en cas de crise, Bébé fonce dans les jupons de son père et ignore totalement sa mère; voir la repousse au réveil.
Faut dire que je m’éloigne du sondage pour parler de mon cas.
Mais je crois que ça arrive chez d’autres papas… et chez certaines mamans…
Pour revenir à l’étude, ce qui serait intéressant, c’est d’en comparer les résultats par rapport à la même il y a 10 ou 50 ans… Et dans 10 ans.
Et sinon vous, plutôt nouveau papa ou vieille école ?